celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

mardi, février 15, 2005

journal de classe

dimanche soir. m'étais décidé à aller me coucher. dernier coup de télécommande: je tombe sur une rediff' du "journal de classe" de jacques duez.

jacques duez est un prof de morale dans le borinage, qui s'est amusé à filmer les questionnements de ses élèves. et c'est absolument fabuleux. la richesse des échanges, la liberté de ces gamins (ils ont quoi, 8, 10 ans?). leur profondeur aussi.
le prof montre que les gosses en savent toujours beaucoup plus qu'on et qu'ils ne le pensent.
le "journal de classe" était d'autant plus prenant que jacques duez retrouvait 20 ans plus tard les élèves qu'il avait filmés. fascinant de retrouver dans le visage des adultes les traits des enfants qu'ils ont été.
et puis, il y avait cette femme qui petite fille forçait l'admiration de ses camarades par sa liberté de ton, sa grande gueule, ses fantaisies (le poème sur le caca...). vingt ans plus tard, tout cela semble avoir disparu. la femme lache très peu de mots, presque timide, effacée. recroquevillée. disparues ses libertés, ses fantaisies, emportées par le "temps qui passe". c'est donc çà, grandir? c'st donc ça, le prix à payer? et pour quelle contrepartie?

et moi, et vous, qu'avez-vous laissé tomber en route?

3 Comments:

At 10:38 PM, Blogger MXBVZ said...

Je ne sais pas beaucoup de francais, mais de que je sais, ce blog est excellent.

 
At 11:31 AM, Anonymous Anonyme said...

Tu sais qu'avec ce post tu as créé un monstre? :)

 
At 10:35 PM, Blogger Mr Charlier & Mme Gilles said...

Le pire c'est ce qu'on laisse tomber en route avant même de sortir de l'école et de commencer sa vie adulte ...

 

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