celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

lundi, décembre 05, 2005

le plus grand


au départ, on n'en a pas grand-chose à foutre. le plus grand belge, franchement. sans compter qu'il ne sera peut-être pas le même selon qu'on habite au nord ou au sud.

l'autre soir, était désigné le plus grand belge selon les flamands. résultat: pater damiaan-le père damien. ok, d'accord, pas de quoi se rouler par terre. le débat, après l'émission, était plus intéressant. où l'on fit remarquer combien le choix du père damien était original, ou en tout cas révélateur de la belgique. en france, on a élu de gaulle; en allemagne, adenauer; en angleterre, churchill. ici, rien de tout ça. on a choisi un petit prêtre, certes sympathique et auteur d'un combat très noble, mais qui n'a certainement pas l'aura des plus grands "étrangers". (à regarder la liste des évincés, et selon ces critères, on aurait pu choisir léopold II, mais franchement qui est prêt à cautionner un vote pareil?; ou p-h spaak, mais là, c'est sa "bonhomie" qui le met hors concours). pas de personnalité imposante à se mettre sous la dent donc. et du coup une absence qui est aussi symptomatique d'un pays (vaderland) sans véritable identité, en tout cas paternelle (vader).


(pour info, eddy merckx s'est classé troisième. mark uytterhoeven, qui défendait la cause du champion, a eu ce bon mot au sujet de la "victoire" du père damien: "il ne lui manque que d'avoir été fait saint. mais je viens d'avoir eddy merckx au téléphone: il est ravi de sa troisième place. voilà, vous l'avez votre miracle: eddy merckx content de la troisième place, on n'a jamais vu ça!"