celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

jeudi, août 10, 2006

hits de l'été

yo daddy cool, pour l'instant, je kiffe trop:

gnarls barkley

plutôt pop, un peu soul, en tout cas hyper calibré, et donc apparemment anodin. sauf que les paroles sont bien dark.

par exemple, faut jeter une oreille à "smiley faces". ça part tout sautillant comme un morceau des ronettes, puis la voix arrive, faussement posée, avec derrière des choeurs gospel,vaguement affolés, presque fantomatiques, j'adore.
et puis rester attentif aux mots de cee-lo qui chante "And I can tell you know how hard this life can be But you keep on smilin' for me".

"smiley faces"? un grand hit mélancolico-dépressif de l'été, bro'.

lost

a priori voilà normalement une série mystico-catastrophe à zapper vite fait. le trip robinson crusoé, sur son ile perdue, non merci. d'ailleurs, au plus ça avance, au plus ça vire au grand n'importe quoi. et pourtant? et pourtant, c'est brillant.

- parce que ça en dit quand même pas mal sur l'époque: le côté eux contre nous, les "autres" (the "others"),.. le prisonnier henry gale vêtu d'une combinaison orange, comme ceux de guantanamo, ou en négatif, evangeline lilly avec un sac en toile de jute sur la tête comme à abou graib/sur les vidéos de décapitation...
sans compter tout le délire mystique voir le messianisme de certains personnages, les hallucinations, les phénomènes paranormaux, raccord avec l'ambiance maison

- le trip paranoïaque est quand même bien senti: qui sont les autres? que veulent-ils? où sont-ils? sont-ils seulement réels?
ou encore, quand les survivants du crash découvrent en pleine jungle un bunker, et à l'intérieur une bouton sur lequel il faut appuyer toutes les trois heures: pour quoi? pour qui? ah yeah, ça pue, genre expérience de milgram en plein, et c'est assez drôle
exactement comme des rats dans un laboratoire.

- le plus jouissif: se dire que les producteurs de la série avancent pas à pas, se permettant tout (et donc parfois n'importe quoi), tout cela sans même connaître l'issue de l'histoire. du coup, ça vous fait une sorte de mise en abyme géniale.
ou les survivants de l'île ne sont bien que les sujets malgré eux d'une expérience démente: celle de scénaristes solidement barrés.

lost? une grande série existentialiste, fieu...

6 Comments:

At 11:45 AM, Blogger Olivier said...

quand je pense que je n'ai jamais vu un seul épisode..

(PS : On dit "Plus ça avance, plus ça vire au grand n'importe quoi..." (Je dis ça pour le côté, 'ne dites pas à ma mère que je suis journaliste' ))

 
At 12:02 PM, Blogger cellophane said...

Burps, pardon my French.
j'a corrigé ça tout de suite.
muchas gracias, bicky

 
At 12:19 PM, Blogger Gabbel said...

Gnarls ... adopté depuis longtemps ! .. leur site est aussi noir et déjanté qu'eux !
Lost ... j'ai accroché le 1ère saison ... je peine pour la 2ème ... tout le monde s'accorde à dire que c'est très loooooooooooooooooooong ... il faudra tenir jusqu'au 11ème épisode pour se réveiller.

 
At 12:42 PM, Blogger cellophane said...

c'est vrai que miss c. accuse quelque signes de fatigue. (et je vois que les audiences baissent aussi).
mais là, ça fait deux, trois épisodes que ça dépote sévère.
(tu suis sur tf1, I presume? Ici, en combinant VT4 et RTL, on arrive tout doucement à la fin de la saison 2)

 
At 10:21 PM, Blogger Gabbel said...

Exact, sur TF1 ... en plus je n'apprécie pas des masses la nouvelle recrue ... j'ai toujours l'impression qu'elle va mordre quand elle parle ... je sais que c''est un peu le rôle qui veut ça mais ça fatigue à la longue ...

 
At 1:07 AM, Blogger Gabbel said...

Je viens de voir le clip "smiley faces" sur yahoo ... excellent ! Bourré de références ... à voir :-)

 

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