le retour
on est en retard.
pour le dernier jour du camp, les parents sont attendus à 15h, pour goûter. il est 15h30, et on est toujours sur la route. p'tain, les ardennes, vielsalm, tout ça, c'est beau, mais c'est loin.
enfin, tout de même, on y arrive. le prince-héritier est là, avec son pull et son foulard. il court dans les bras de sa mère, se colle à elle. se rappelle au passage que"eh oui, c'est vrai, j'ai un nouveau petit frère", se penche sur le maxi cosy. puis il croise le visage de son autre frère qui, pudique, gêné, ne sait pas trop quoi faire, comment lui montrer qu'il lui a quand même drôlement manqué son grand frère, alors ils s'embrassent tous les deux maladroitement. j'aurais voulu filmé ça, cet amour fraternel un peu gauche.
et puis, enfin, c'est mon tour. je peux le prendre, le soulever, le serrer. il sent bon la fumée du feu de camp. pardon? oui, évidemment, il a encore grandi.