celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

mercredi, novembre 30, 2005

bouse

toute a une justification.
même une merde sert, par défaut, à valoriser un peu plus les belles choses.

de ce point de vue, ce que je viens de voir sur meceme est une bénédiction: une bouse atomique qui ferait passer le dernier britney spears pour un chef d'oeuvre absolu.
cela s'appelle "the sound of san francisco", par les "global deejays", et c'est à vomir.

lundi, novembre 28, 2005

précompte de noël

samedi soir. de retour d'un non-anniversaire (n'ai jamais trouvé le lieu de festoyance). devant moi, marche une fille. elle a l'air mignonne sous son gros bonnet de madame michu. cent mètres plus loin, sur l'autre trottoir, un mec. son mec. i guess there is some water in the gas...
tout de même, je la vois racler un peu de neige sur le toit d'une bagnole et confectionner une boule. je tourne à gauche, eux à droite vers l'arrêt de bus. elle se rapproche, attend le dernier moment pour lui lancer la munition qui devra les réconcilier.
curieux, je me retourne pour assister au dénouement. lui regarde l'horaire du bus, quand il reçoit la boule dans le dos. sûr qu'il l'a sentie. mais il ne bouge pas, il continue à analyser le panneau, l'air de rien. les mecs, c'est parfois con.

vendredi, novembre 25, 2005

déclassé

voilà, il fallait bien que ça arrive. le couperet est tombé.
les pubs apple ne mentionnent plus le ipod-mini. on a droit au "regular", au shuffle, et au nano, punt aan de lijn.
déclassé mon mini.
curieusement ça me le rend encore plus sympathique.

(la machine a encore enchaîné tout à l'heure missy elliot et arcade fire. improbable et pourtant tout à fait réussi)

mardi, novembre 15, 2005

crash


alors que nous étions encore jeunes et fous, nous nous étions promis, juré, craché de continuer à aller régulièrement au cinéma. et cela même si nos élans amouro-sexuels nous amenaient à participer au redressement démographique du pays. une toile donc, peut-être plus aussi fréquemment, mais quand même de temps en temps.
bilan: la bérézina, le flop complet. un film tous les 6 mois et encore, avec des semaines où l'on regarde les programmes sans avoir la moindre idée de ce qu'il y a l'affiche. le remède de cheval classique: bloquer une après-midi/soirée et enchaîner trois films (et souvent le ko technique après le second).

ce qui vient de se passer est donc assez exceptionnel: nous avons vu deux films en deux jours. la femme de ma vie et moi en congé, les marx brothers à l'école... l'ouverture était trop belle. notre gueule donc devant l'ugc toisondor pour la première séance (celle à 4,90 euros, faut pas déconner, on va pas non plus payer un ciné quasi le prix d'un cd chez mediamarkt) lundi et mardi. ahyeah!

(-"match point" pour commencer
, parce qu'il fut un temps où le woody allen annuel faisait partie de nos incontournables.
, parce qu'il était annoncé comme un tout bon cru
, parce qu'il était annoncé comme un tout bon cru avec scarlet johansson
au final, c'est vrai qu'il est pas mal, avec son marivaudage presque classique qui rebondit bien sur la fin.
- "crash" pour bien plomber l'atmosphère, ce matin: à los angeles, une série de personnages se croisent, pour se crier dessus la plupart du temps. ou un des films les plus malins et remuants sur le racisme au quotidien. avec, notamment, don cheadle, magnifique. ne voudrais pas enfoncer plus de portes ouvertes. justement, le film en ouvre plein pour les refermer presque aussi vite à la gueule du spectateur. et c'est brillant.)

lundi, novembre 07, 2005

allumez le feu

Dans le (nouveau) "Monde" d'aujourd'hui:

Pourquoi brûler ces voitures qui, le plus souvent, appartiennent à leur entourage ? "On n'a pas le choix. On est prêts à tout sacrifier puisqu'on n'a rien , se justifie Bilal. On a même brûlé la voiture d'un pote. Ça lui a foutu les boules, mais il a compris."

(je me rappelle avoir lu "chien blanc" et romain gary expliquant que les émeutiers des quartiers noirs de los angeles détruisaient d'abord les petits commerces de leur propre quartier avant de s'attaquer aux quartiers huppés)

vendredi, novembre 04, 2005

monica

j'ai des amis dont le métier amène à rencontrer monica belluci. ()
du coup, ça fait deux jours qu'on ne lui parle plus que de ça, ah ah. et alors? et alors? elle est comment en "vrai"? et lui, à chaque fois, de balancer deux, trois feintes. l'autre jour, il a tout de même laché, à moitié pour lui, alors qu'il repartait déjà à son bureau: "en sortant de là, tu te rends quand même compte que tu n'es pas grand-chose". re-ah ah ah

mercredi, novembre 02, 2005

on est mal barrés

tombé sur cet article dans le figaro. au-delà du fait qu'il flatte le complexe de martyr du trentenaire, il y a deux, trois choses bien tapées, me semble-t-il. bon, c'est le figaro, donc à la fin ça part un peu en couilles sur la génération 68 qui bouffe tout le monde et l'archaïsme d'une société, française en l'occurrence, qui s'est endormie sur ses acquis. mais quand même. extraits (l'integrale ici).

"Elle a connu un apprentissage de commando en milieu hostile : ralentissement économique, concurrence effrénée pour les diplômes et le premier emploi, sida, explosion de la bulle financière liée à internet, 11 Septembre... (...) leur cheminement est d'autant plus méritoire qu'ils ont encaissé un contexte répété de crises, tout en devant supporter le poids omniprésent des classes d'âge de 68. «Les trentenaires ont été des gens patients, constate Louis Chauvel, jeune sociologue de 37 ans, professeur à Sciences-Po, et auteur d'un remarqué Destin des générations (Puf). On leur a fait des tas de promesses sur le mode : attendez, dans quelques années, cela ira beaucoup mieux. En réalité, ils ont constitué la variable d'ajustement d'une économie qui s'essoufflait. Avec à la clé, des stages, des postes précaires aux salaires bas et totalement dissociés de la qualité des diplômes.» (...)
A contexte difficile, comportement de survie : chacun pour soi. Les trentenaires n'ont ainsi qu'une très faible conscience de constituer une génération spécifique, et quasiment aucun réflexe de solidarité. (...)
Le problème est que, face à ces trentenaires sans identité générationnelle, les classes d'âges issues de 68 ont su tisser une toile solide de protection contre les petits jeunes menaçant leurs postes. (...)
Situation d'autant plus délicate que la génération montante des 20 ans s'affirme particulièrement offensive. Elle a déjà acquis un langage commun - celui de MSN et des nouvelles technologies -, pris ses distances par rapport au système sclérosé de l'université, tandis que la culture politique de l'altermondialisme tend à lui donner une forte identité. (...) Dès lors, il y a un risque réel de prise en tenaille, voire d'écrasement entre les deux générations. (...)"

mardi, novembre 01, 2005

passage à vide

tout est lent ces temps-ci. des idées de posts, mais pas toujours le temps ni vraiment l'envie de les rédiger. ai passé quasi une semaine sans ouvrir la machine à la maison. je remarque la même apathie sur d'autres blogs régulièrement consultés. autumn is in the air...