celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

vendredi, octobre 27, 2006

life & music

Ce matin

8h37: merde, l'ipod est à plat. A nouveau. Le pire se profile: le problème de batterie fatal.

9h11: dans les couloirs du métro, "personal jesus". Étrange.

9h14: sur le bld, passe françoiz breut en vélo, les cheveux longs, le casque sur les oreilles, en train de chanter à tue-tête.

jeudi, octobre 26, 2006

l'apparition

Peu avant 23h, c'est comme une apparition: son visage, qui s'affiche sur les plis des rideaux du décor de l'émission de taddéi. Ses longs cheveux noirs, ses yeux chlorés, son sourire un peu absent. C'est marie drucker qui présente les titres de son journal, et c'est tous les soirs, sur france 3.

(elle est vraiment bien cette émission de taddéi, "ce soir ou jamais". le concept, le présentateur, le ton... elle est devenue le rdv quasi quotidien de la casa hoebi, juste avant d'éteindre les feux)

mercredi, octobre 25, 2006

président

Hier soir, deuxième partie du docu sur chirac. Avec des passages qui restent saisissants:

- le juge halphen raconte un déplacement en Corrèze, sur les terres chiraquiennes, dans le cadre des emplois fictifs de la mairie de Paris. Il tombe sur un responsable local tout badin. Qui lui dit qu'il travaille pour la ville de paris."pardon?" "Ben oui, c'est la mairie de paris qui me paie" "mais vous connaissez bien paris?" "ben non, je n'y suis jamais allé"… Enorme...

- pour illustrer les relations tendues entre de villepin et sarko, il y a cet extrait incroyable: le premier ministre et son ministre de l'Intérieur (fraîchement élu président de l'UMP), rentrent ensemble dans un bâtiment. Au moment de passer la porte, Sarko veut laisser Villepin s'engouffrer en premier. Le Premier ministre lui rend la politesse, saisissant très bien tout ce que ce geste peut signifier. Sarko résiste, ils se tirent l'un, l'autre, comme deux gamins en maternelle. Finalement, villepin cède et passe devant. Pathétique.

lundi, octobre 23, 2006

pourquoi je ne poste pas quotidiennement (ma vie sexuelle)

- parce que j'ai pas souvent grand-chose à raconter
- parce que ma femme lit parfois ce blog
- parce qu'il vaut parfois mieux se taire
- parce que le mardi (parfois), le mercredi (souvent), c'est foot
- parce que je travaille parfois au bureau.
- parce que rentré, c'est le temps des jedis: les écouter, les regarder, faire à manger, brosser les dents, raconter l'histoire, régler la dispute pour savoir qui va souffler sur la bougie, et seulement après commencer à préparer à manger pour nous.
- parce que j'ai une vie franchement trépidante, qui fait que j'ai pas que ça à foutre, merde.

lundi, octobre 16, 2006

bompa


... merde, la bande-vidéo qui arrive au bout. Mon grand-père m'a tout de même encore raconté ça.

quand il ne travaillait pas à la commune, il bossait aussi à la boulangerie, à la pharmacie, et livrait les journaux.
le week-end, souvent, il prenait l'opel décapotable, chargeait la batterie et allait jouer à gauche et à droite. J'imagine bien la scène, style bal popu, avec mon grand-père qui assure et l'accordéon qui chauffe tout le monde.
ça commençait vers 20h et ça se terminait régulièrement vers deux, trois heures, non-stop. "On allait souvent dans le Limbourg. Là-bas, c'étaient des acharnés. Y avait pas moyen de s'en défaire."

jeudi, octobre 12, 2006

0810

Lundi, retour à anvers. De l'ambiance, coco, de l'ambiance, qu'ils m'ont dit au journal.

- en sortant de la gare, croisé un musicien de zita swoon
- sur la grand place, une équipe de la vrt : "y aura rien aujourd'hui, y sont tous à l'intérieur en train de négocier"
- au QG du SP-A, un gars barbu, et deux filles, avec encore des étincelles dans les yeux.

- Et puis… est-ce que je le fais?... Une grande respiration, j'y vais, je rentre au VB. Je ne me rendais pas compte: c'est à quelques centaines de mètres du waalse kaai, là où avaient lieu une semaine avant les concerts 0110.
Secrétaire à l'accueil, la cinquantaine, toute souriante. "Déçue? Nooon, pourquoi déçue?". Arrive le responsable presse. Il débite son discours, n'en sors pas. Dans le couloir, le livreur reprend les fûts de bière vidés la veille.

En repartant, je repointe par la grand place, passe derrière, repique vers le meir. Là sur un coin, le café "de leeuw van vlaanderen". Je pousse le vice jusqu'au bout. Je rentre, on me dévisage, je m'annonce le plus fort possible: on rigole, mais le patron se prend la tête entre les mains, "pas de commentaires, on sait bien ce que vous en faites de toutes façons, ça nous retombe à chaque fois dessus". Finalement, un gars un peu plus émêché que les autres sort pour discuter dans la rue. Au bout de 1O minutes, je repars.
Je me retourne: là, 200 m plus loin, je vois le bout de la ruelle où Ndoye Yatassaye, 24 ans, et Luna Drowat, 2 ans, étaient abattues par Hans van Temsche, en mai dernier

lundi, octobre 02, 2006

0110

J'aime bien anvers. Peut être parce que je ne connais pas bien. Je ne sais pas pourquoi, cette ville me fait penser à new york
(si je sais pourquoi: à cause de la boerentoren qui me fait penser à un gratte-ciel des années 30, à cause de l'escaut qui me fait penser à l'hudson. Hier encore, je passais devant la vieille façade d'une caserne de pompier qui me rappelait celle qu'on voit dans le film des frères gédéon sur le 11/09)

Dimanche donc.
Bel après-midi. Plein de monde sur le Vlaamse/Waalse kaai et ses terrasses: de girlie girlies, des happy family...
Après le concert de Zita Swoon, une drache phénoménale. Les gouttes qui transpercent tout, avant de se transformer quelques minutes plus tard en grelons. Plus tard, dans un lavoir les gens font la file pour faire sécher leurs vêtements, les mecs torse nu, les filles en soutifs.

Je n'ai pas de montre: il doit être 21h15. La lune perce enfin les nuages. dEUS arrive sur scène. Et là, c'est déjà magnifique. Turnpike en ouverture, buddy! Turnpike! Le sample de Mingus. "no more loud music!".
Suit "Instant Street", et là, tout part en vrille. Ce morceau-là, c'est un monument, et ce soir, c'est même leur chef-d'oeuvre. Le morceau s'emballe, et dans la foule, les gens n'en reviennent pas. Ils hurlent, deviennent fous. C'est l'Iliade et l'Odyssée, Shakespeare et Dostoievski. Tension, accélération, dérapage. Holy shit! J'ai vu dEUS.