celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

lundi, janvier 31, 2005

rapport d'activités

samedi soir. six à table, au "psylo". du vin, des rires, et des vrais discussions de jeunes urbains décadents: seigneur des anneaux, todolist, macmini, podcast, réseau, shuffle... nicolas n'était pas là: il a donc été très vite décidé d'éviter toute discussion d'ordre géopolitique.

lendemain matin: dans les rues de montignies s/sambre, charleroi, le pays noir, belgique. changement de décor.
y viens de temps à temps, mais sans vraiment connaître le coin. là, on se balade un peu et je m'en veux de ne voir dans le paysage que les clichés que j'ai en tête. mais quoi?
les terrils derrière une purée de pois, la sambre, l'église au bord d'un parking, occupé seulement par un camion, sa remorque et une caravane un peu pourrie.
le long de la sambre, une centre de recyclage de déchets. stéphan et françois m'expliquent: c'était là que se trouvait au départ la maison-mère de l'entreprise solvay. ouaip, c'est d'ici, de ce coin qui a l'air aujourd'hui complètement paumé qu'a été lancé un des plus gros empires industriels belges (les russes avaient leurs actions solvay, qu'ils ont dû lacher après la chute du tzar).




jeudi, janvier 27, 2005

nuit et brouillard

Depuis une semaine, l'Holocauste est rappelée un peu partout. Ce matin, 7h02, à la radio, plus tard dans le journal. Auschwitz-Birkenau, Treblinka, Solibor, Chelmno... Malgré l'abondance des images, des récits, cette vague impression qu'on passe toujours à côté du sujet. Adler l'explique finalement assez bien, dans le Figaro: comment dire le Mal? sinon en passant par l'art.
Dans le NY Times aussi, un texte rappelle le double effroi face aux camps d'extermination: effroi devant les victimes, leur nombre; effroi devant le fait que ce sont d'autres êtres humains qui ont trouvé en eux les "ressources" pour imaginer et commettre le pire. Ce ne sont pas des tsunamis qui ont tué ici, mais bien des hommes.

Régulièrement, mes rêves les moins doux sont squattés par des uniformes nazis. Pourquoi? je me le demande toujours.

mercredi, janvier 26, 2005

shuffle

Ce matin, l'enchaînement aussi parfait qu'improbable:
Adamo - "Tombe la neige"
Tom Waits - "Make It rain"

Mon ipod a du génie...


lundi, janvier 24, 2005

n°1 au hit-parade de mon coeur

"Quelle drôle de vie que nos vies suspendues à celles des femmes"

Daniel Darc

vendredi, janvier 21, 2005

migration

L'autre jour, ai déroulé l'interview de Mercury Rev, réalisée il y a quelques semaines. A un moment, dans la conversation: "les articles dans la presse, c'est souvent quitte ou double. Ou bien on se fait descendre ou bien c'est dythirambique. On comprend: vous ne pouvez pas écrire entre les deux. ça n'intéresserait personne."

Mwouais. Difficile pourtant de s'enthousiasmer pour chaque disque. Sans pour cela avoir forcément envie de les condamner au martyr critique. Ne parler que des albums qui remuent? Certes. Mais il y en a de moins en moins (peut-être quatre, cinq par an?).
Il reste la solution de feinter... (c'est une des raisons, j'imagine, qui a fait que je ne lis plus qu'épisodiquement les inrocks, où l'emphase devenait un peu trop banale, un comble).
Blasé? C'est l'âge. Paraît-il. Suis tout prêt à le croire. J'ai peur de devoir admettre que les disques ne seront plus jamais aussi cruciaux qu'à 15 ans (pourtant, ils étaient pas tous fameux à l'époque). Merde.

On pourrait en rester là, mais il y a quand même des petits miracles, des raisons d'espérer. Le magazine suisse Vibrations, par exemple. Je ne l'achète pas assez souvent, mais à chaque fois suis bluffé (ne serait cette tendance à mettre un peu trop en avant des machins world music pour quadras propre sur eux, mais bon...).
Et puis il y a la Blogothèque. Un petit trésor d'audioblog, une bouffée d'air frais. Cela part un peu dans tous les sens, mais souvent avec bon goût. Wouaip, me redonnerait presque goût à la curiosité...


migration
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mercredi, janvier 19, 2005

1974



"A trente ans, un homme devrait se tenir en main, savoir le compte exact de ses défauts et de ses qualités, connaître sa limite, prévoir sa défaillance -être ce qu'il est. Et surtout les accepter. Nous entrons dans le positif. Tout à faire, et tout à renoncer. S'installer dans le naturel, mais avec son masque. J'ai connu assez de choses pour pouvoir renoncer à presque tout. Il reste un prodigieux effort, quotidien, obstiné. L'effort du secret, sans espoir, ni amertume.
Ne plus rien nier puisque tout peut s'affirmer supérieur au déchirement."


Albert Camus, Carnets, Janvier 1942-mars 1951.



Ben voilà. ça calme, hein...

mardi, janvier 18, 2005

lady soul

La femme de ma vie somnole à côté de moi.
C'est marrant: elle ne me dit jamais rien sur ce que j'écris. Parfois, je reçois une remarque de l'un ou l'autre, qui est tombé sur un de mes papiers. Mais elle jamais rien. Pas un mot. Je ne crois pas qu'elle s'en fiche. C'est juste qu'elle ne les lit pas. ça ne l'intéresse pas. Et, franchement, ce n'est pas plus mal comme ça.

ladysoul

lundi, janvier 17, 2005

dans le club

Ai été voir TTC en concert l'autre soir. Qui? Des rappeurs français signés sur un label anglais.
Résultat? "De la balle". Vraiment épatant. "Ludique et lubrique". Il y avait du monde, des filles (ne pas rigoler, elles sont pas forcément légion dans un concert de rap) et de l'électricité dans l'air. Je me dis qu'au départ, les concerts de rock, quand ils étaient encore excitants, devaient ressembler à ça. De la vitesse, de l'urgence et un truc hyper-catchy. Le genre de chose qui génère ce sentiment toujours très con, forcément pueril: on est jeune, beau, et qu'on a la terre à ses pieds (très con, j'avais prévenu).

«l'illusion selon laquelle à chaque bonne chanson le monde recommence à zéro, l'ardoise est complètement effacée, tous les triomphes sont pour tout de suite, toutes les défaites pour demain». Greil Marcus


batardsensibles-lightart
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