celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

jeudi, avril 27, 2006

tiersen

une légende familiale veut que, petit, je pleurasse (pleurai? pleurais?) à chaque fois que j'eusse entendu (entendai? entendasse?) des violons.

aujourd'hui, invariablement, c'est la musique de yann tiersen qui me fout le bourdon grave. cela ne manque jamais: deux mesures, et hop, moral plombé, ventre noué et mélan-coliques.
ce matin, à l'école, pour démarrer la classe, pas de sonnerie stridente, mais un morceau de la bo d'amélie poulain. de yann tiersen. et moi, de me liquéfier... après avoir laissé son frère, j'accompagne theo dans sa classe de maternelle. il grommelle, me dit quelque chose que je comprends pas, puis commence à pleurnicher. je le soulève et le serre contre moi. à ce moment-là, je ne sais pas lequel a le plus besoin de l'autre.

vendredi, avril 14, 2006

enfermé dehors



l'autre jour, j'ai été au cinéma . seul. (une carte ugc à achever).
la séance de 14h, à 200 m du boulot, presque en contrebande. ne dites pas que je suis au ciné, ma mère croit que je suis journaliste.
(vu "enfermé dehors" de dupontel. je crois que j'ai bien aimé)

rebel without a pause


dans le 71, l'autre jour.
un gamin, 12 ans peut-être, la frange bien peignée et des lunettes d'harry potter.
sur sa veste, épinglés, un pins de che guevara, et un autre de bob marley...

jeudi, avril 06, 2006

que veulent-ils?


lu dans "le monde" récemment:

"En décembre 1972, Gébé, dessinateur, avait dégotté un numéro de Management (magazine patronal). D'où il avait extirpé un papier surprenant : entre Henri Michaux et le journal télévisé. Charlie Hebdo l'avait alors publié en fac-similé. Titre du magazine patronal : "Ils ne font rien, ne disent rien. Que veulent-ils ? Rien..." Le rédacteur (inquiet) de Management racontait sans un poil d'effet de style, cette histoire à la Renoir : un beau lundi de juin 1972, dans une petite boîte peu syndiquée du Bassin parisien (construction mécanique), un atelier se met en grève. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Rien. Le mouvement se propage. Le soir, l'usine est arrêtée. Pas la moindre revendication.

"Situation inchangée le lendemain." Tout le monde est au poste, bavarde, joue aux cartes. Un rien nerveuse, la direction presse quelques employés qu'elle croit représentatifs de définir les objectifs du mouvement. Rien. "Le mercredi, les ateliers prennent un air de fête" : saynètes, psychodrames, mimes, danse. Rien de méchant. Le jeudi, la direction, complètement larguée, propose une prime de vacances, un congé supplémentaire, un panier garni, un porte-clefs, des bonbons pour les gosses. Cette manne fait flop. Les ouvriers ne demandent rien. Le lundi, tout redémarre, pas exactement comme avant. "Et le plus extraordinaire est que cette histoire est vraie", conclut Management, visiblement plus tétanisé que devant le mystère de l'Incarnation."

mardi, avril 04, 2006

caje


on a licencié jan ceulemans. gros bordel au fc bruges. le premier entraîneur brugeois à recevoir son C4 depuis 20 saisons. en ayant tout de même amené son équipe à la troisième place (certes en jouant mal), et livré une bonne campagne européenne (la seule équipe belge à avoir pris des points depuis quelques années). pour un peu, on se croirait au standard...
hier soir, à la télé, on pouvait voir ferrera, le nouvel entraîneur, se faire huer par les supporteurs brugeois. son adjoint, vander elst, seul rescapé du staff précédent, la gorge serrée, les yeux humides.
alors voilà, en gros, l'histoire, c'est celle d'une icône maison qui tombe poignardée dans le dos par ses amis (degrijse-d'hooghe). et tout cela sonnait étrangement comme un épisode détourné des "parelvissers"...

(- ah yeah, après la télé, et le foot, promis demain, je parle des filles. ou de tom boonen. et kwè, je vais pas parler de la faim dans le monde non plus. ou des élections italiennes.
- si miss c. est la femme de ma vie, c'est aussi parce qu'elle tique quand on lui annonce que le "caje" est viré. c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup)

lundi, avril 03, 2006

het schoonste moet altijd nog komen!


dernier numéro des parelvissers, hier soir.

le rideau est tombé, l'énigme résolue. tout cela, en gros, sans grande surprise. c'est souvent comme cela, quand les attentes et les théories sur le dénouement d'une histoire à rebondissements enflent, un peu plus à chaque épisode. (à part un jeu de cache-cache avec les gsm, la tension retombe vite: non, il n'y avait rien à trouver d'autres derrière la disparition de jan de ridder, sinon les éléments dévoilés lors des 5 premiers épisodes).

alors quoi? qu'est-ce qu'il reste après tout ça? rien. juste des cris et des larmes. un naufrage général. shakespearien, fieu. et ça, c'est peut-être plus fort qu'une derrière pirouette scénaristique tirée par les cheveux.

Tom Lenaerts dans le "Nieuwsblad" ce matin: "Al die speculaties over de ontknoping waren amusant, maar ik heb de indruk dat sommige mensen meer naar nummerplaten en gsm-nummers hebben gekeken dan naar relaties tussen mensen"