celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

samedi, août 19, 2006

suspension des émissions

ça y est, c'est officiel.
la compil pour la bagnole est prête, les valises presque bouclées: dans quelques heures, on s'arrache.
oh pas très loin, juste .
en attendant, la casa est geschluss toute la semaine prochaine.
yiiiiha!

jeudi, août 17, 2006

one




on a beau se parer de principes, voire de garde-fous, pour éviter la faute de goût, résister à la tentation du facile, du grossier, du vulgaire.

seulement voilà:

- sur la table du salon, à côté du ticket pour le concert de sonic youth, y en a un autre pour celui de cette grande folle de george michael

- je suis interpellé par cette version de "one". c'est un peu gênant, pas très corrects. et pourtant, j'embraie.
est-ce la version en elle-même ou la chanson de départ, qui peut subir tous les outrages, sans perdre de son sublime?
that's the question.

foire

j'aime bien la foire du midi
- le bruit, les sonos criardes des autoscooters
- les odeurs d'escargots (babouch en arabe), de beignets, de sardine, de frites, de barbapapa
- les attractions cheap
ses machines à sous bidon
- le manoir hanté, dont la seule façade fout les jetons aux gamins
- le public, bigarré.
ses gueules défoncés
- le train qui coupe la foire en deux

en repartant un grand paquet de beignet à la main, on est repassé sous le grand balancier qui fait tourner ses occupants dans tous les sens.
et là, une pièce est tombée du ciel, au pied de theo, tout content.
(on a encore attendu un peu, mais ce fut là notre seul butin)

jeudi, août 10, 2006

hits de l'été

yo daddy cool, pour l'instant, je kiffe trop:

gnarls barkley

plutôt pop, un peu soul, en tout cas hyper calibré, et donc apparemment anodin. sauf que les paroles sont bien dark.

par exemple, faut jeter une oreille à "smiley faces". ça part tout sautillant comme un morceau des ronettes, puis la voix arrive, faussement posée, avec derrière des choeurs gospel,vaguement affolés, presque fantomatiques, j'adore.
et puis rester attentif aux mots de cee-lo qui chante "And I can tell you know how hard this life can be But you keep on smilin' for me".

"smiley faces"? un grand hit mélancolico-dépressif de l'été, bro'.

lost

a priori voilà normalement une série mystico-catastrophe à zapper vite fait. le trip robinson crusoé, sur son ile perdue, non merci. d'ailleurs, au plus ça avance, au plus ça vire au grand n'importe quoi. et pourtant? et pourtant, c'est brillant.

- parce que ça en dit quand même pas mal sur l'époque: le côté eux contre nous, les "autres" (the "others"),.. le prisonnier henry gale vêtu d'une combinaison orange, comme ceux de guantanamo, ou en négatif, evangeline lilly avec un sac en toile de jute sur la tête comme à abou graib/sur les vidéos de décapitation...
sans compter tout le délire mystique voir le messianisme de certains personnages, les hallucinations, les phénomènes paranormaux, raccord avec l'ambiance maison

- le trip paranoïaque est quand même bien senti: qui sont les autres? que veulent-ils? où sont-ils? sont-ils seulement réels?
ou encore, quand les survivants du crash découvrent en pleine jungle un bunker, et à l'intérieur une bouton sur lequel il faut appuyer toutes les trois heures: pour quoi? pour qui? ah yeah, ça pue, genre expérience de milgram en plein, et c'est assez drôle
exactement comme des rats dans un laboratoire.

- le plus jouissif: se dire que les producteurs de la série avancent pas à pas, se permettant tout (et donc parfois n'importe quoi), tout cela sans même connaître l'issue de l'histoire. du coup, ça vous fait une sorte de mise en abyme géniale.
ou les survivants de l'île ne sont bien que les sujets malgré eux d'une expérience démente: celle de scénaristes solidement barrés.

lost? une grande série existentialiste, fieu...

lundi, août 07, 2006

king



tout à l'heure, on sort du labo de la clinique saint-jean.

et là, qui croise-t-on dans le garage de l'hôpital, à l'entrée des urgences? king albert himself, docksides estivales aux pieds, et gilet de papy sur les épaules, montant, incognito, dans une voiture plaquée "corps diplomatique", le filou.

(toi aussi, viens à bruxelles et rencontre des stars. allez, c'était qui, votre dernière vedette croisée chez le boulanger du coin?)

mardi, août 01, 2006

my house (in the middle of the street)

les voisins du premier ont déménagé il y a 10 jours. On les aimait bien. Plus ou moins le même âge que nous, deux enfants.
ils ont donc quitté bruxelles, un peu contraints, un peu forcés. direction le hainaut. nouvelle et grande maison. grand jardin. pour à peine plus que le loyer auquel leur appart est aujourd'hui proposé...



"et nous c'est quand qu'on bougera de notre clapier?" Chaque matin, je me pose la question en passant devant le pas de leur porte, orphelin de son paillasson.