celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

mercredi, juin 28, 2006

hat trick (III)



c. est couchée sur son lit. son bras droit a été piqué avec une perfusion, son bras gauche est serré par le brassard du tensiomètre qui, toutes les 10 minutes, se gonflent et bourdonnent comme une ampoule en train de griller. 14,9/9,2.
on m'a amené un lit pliant, des draps.
entre nous, il y a la table d'accouchement. au plafond, le bras télescopique au bout duquel se trouve la grande lampe circulaire d'opération, celle qui ressemble à des turbines d'hovercraft. il y a aussi l'armoire à roulettes, avec son matelas à langer surplombé d'une lampe chauffante.
plus loin, posés négligemment sur un appui de fenêtre, les deux étriers...

dehors, c'est la ville. le parking vide du city 2. plus loin, le sheraton. de l'autre côté, derrière les grues, on aperçoit la tour de l'hôtel de ville. il fait chaud. une fenêtre est ouverte. il est 23h, et sur le boulevard défile la roller parade.

lundi, juin 26, 2006

hat trick (II)

je connais ce moment. j'y ai déjà goûté.
cette accélération des choses, ce bref instant de panique, où l'on cherche une issue (il n'y en a pas d'issue. juste accepter les nouvelles données du problème). ma mère au téléphone qui tient bon avant de raccrocher la voix chevrotante.
le découragement aussi.
et puis, une fois que tout s'éclaircit, ou que l'on s'est résolu au nouveau scénario, la faim.


(note prise à l'hôpital, dans la salle d'accouchement, deux jours avant l'arrivée du petit dragon)

samedi, juin 24, 2006

hat trick

c'était le 11 juin dernier.
elliott.



my little dragoon

mardi, juin 06, 2006

j'ai la mémoire qui flanche


l'autre jour, my buddy w. m'envoie cette photo. il me rappelle l'événement auquel elle est liée. c'était il y a plus de 10 ans (presque 15 en fait), lors d'un camp scout.
cet épisode, je m'en souvenais à peine. ça m'a foutu un coup. presque triste. pourtant, à l'époque, j'en suis certain, cela m'avait marqué. le genre de virée qui est destinée à rester gravée dans un coin de votre tête.
j'ai essayé de creuser, et des bribes ont tout de même bien fini par remonter. mais quoi? tout ça pour ça? c'est tout ce qu'il reste? une photo, un vague souvenir. merde.
j'ai vraiment pas de mémoire.

(et des jours d'aujourd'hui, lesquels resteront imprimés dans le disque dur? zappée l'arrivée en trombes de theo? gommées les premières gamelles à vélo de hugo?...)

vendredi, juin 02, 2006

trouble

sur le comptoir du libraire, je dépose le magazine "vrij nederland".
"dank u", remercie le commerçant. puis, je glisse "Libé" par au-dessus. un blanc.
"ça fait 5, 19 euros".

semer la confusion, j'adore ça.

jeudi, juin 01, 2006

prince



ce matin, en allant conduire les pet shop boys, tout était nickel dans l'école, les drapeaux avaient été pendus aux fenêtres.
aujourd'hui, en effet, fat prince laurent is in da house. il vient montrer sa bobine à l'école des gamins. ahyeah. paraît que le protocole a proposé que tout le monde soit en jaune (?!). un peu couillon quand même. au final, il a juste été demandé aux parents d'habiller leurs enfants d'un t-shirt de couleur vive.
et moi, j'aimerais bien être là, voir tous ces gamins qui, il y a une semaine encore, ne savaient pas qu'ils avaient un prince (et même un roi), agiter leur petit drapeau-moulin noir-jaune-rouge, en se demandant où il avait bien pu garer son cheval blanc, le "prins", et qui pouvait bien être le gros à lunettes, déguisé en cadre de belgacom, apparemment chargé de le remplacer pour l'occasion.
ah ah ah, la belgique et son folklore, j'adore