celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

lundi, mai 30, 2005

champagne

vendredi, ma mère a presté - à contrecoeur - son dernier jour de travail.
samedi, mes professeurs de 5e et 6e primaires ont vécu leur dernière fête d'école.
comment vit-on un basculement pareil?

(l'autre jour, elle m'a tout de même surpris, ma mère. après qu'elle ait raccroché le tablier, on lui a fait un petit discours, tout le monde était là. je pensais qu'elle allait ciller, peut-être pas verser une larme, mais être touchée, un peu bousculée. merde, ça faisait quand même 40 ans qu'elle bossait, dans un lieu où elle a même un moment habité! et puis, non, rien. j'ai même cru déceler un air de défiance, voire une certaine rage.)

mercredi, mai 25, 2005

in the backseat

Gamin, on s'est rendus plusieurs années de suite en Espagne, sur la Costa Brava, pour les vacances (deux, trois fois, autour de 1982, je m'en souviens, c'était l'époque du Mundial). Pour arriver jusque là, il y en avait pour deux jours de voiture. A l'époque, cela devait être supplice pour mon frère et moi: deux jours coincés dans la voiture, sous le soleil, dans les embouteillages. Aujourd'hui, pourtant, quand j'y repense...

Avant de partir, on passait toujours par le GB pour acheter une volée de Bob & Bobette (et dérivés: Jérôme, Bessy,...), des livres de jeux... Plus tard, sur la route, il y avait France Inter dans le poste, les pubs pour la Tourtel, les premiers panneaux touristiques bruns, le nom des villes inconnues qui défilent, Bison Fûté, les premiers gri-gri des cigales, la chasse au lézard sur les aires d'autoroutes caillouteuses du sud. Il n'y avait pas encore de ceinture à l'arrière et on pouvait donc s'étaler comme on le voulait sur la banquette arrière de l'opel...



Une année, au retour, on était censé passer la nuit à Tournus. Arrivés à l'hôtel, la chambre réservée avait été relouée. Apparemment nous étions arrivés "hors délai"... Impossible évidemment de retrouver à se loger ailleurs, à cette période de l'année. J'imagine la tête de ma mère... Finalement, on a donc dormi sur un parking dans la voiture. Et pour mon frère et moi, c'était la fête.

"I like the peace
in the backseat,
I don't have to drive,
I don't have to speak,
I can watch the country side,
and I can fall asleep."

mardi, mai 24, 2005

à la demande générale

"Un DJ demande à un autre DJ:
- T'as pas envie d'aller voir le dernier Star Wars?
- ça dépend: c'est qui le projectionniste?"

Désolé.


ps: le new-york times vient de sortir un excellent papier sur la mort des blagues. je comprends mieux maintenant.

lundi, mai 23, 2005

rapport d'activités



le week-end fut donc bon (au point d'avoir cru pouvoir le prolonger ce matin dans le lit)

- samedi soir, vernissage de l'expo de Stefan, parrain de miss C. Chez lui, à domicile, avec la famille et puis plein de gens dans le salon, le jardin, la cuisine... Le vin a évidemment coulé. Fort gai. (Il a même été question d'Arcade Fire, sans que j'y sois pour quoi que ce soit, et du Coliseum à Charleroi, salle de concerts dont les photos sont en effet flatteuses, faudra aller y faire un tour dès que la progra s'enrobera)

- dimanche soir, la revanche des sith, oui, absolument, vue et approuvée dans les règles: dans un complexe de banlieue, à un prix exagéré (mais c'est toujours comme ça pour ceux qui ne vont plus jamais au cinéma), avec une belle brochette de poteaux-poteaux, prêts à céder à toutes leurs pulsions geeks, et à conclure le tout au Psylo (en ayant évité de peu le Mc Do, quand même, faut pas exagérer). Bon d'accord, le film est complètement boursouflé, les dialogues (les quoi?) sont nazes, mais c'est le dernier épisode, et puis merde on n'a plus tous les jours 15 ans non plus.

jeudi, mai 19, 2005

RIP

c'est officiel: les écouteurs de mon (mini)iPod sont morts.

mercredi, mai 18, 2005

a golden hymn



Les déceptions, ça vous pend toujours au nez. Une phrase mal tournée, une tâche dans le tableau, et paf. Retour au sol. Parfois, souvent, douloureux. Le fatalisme a du bon, le relativisme aussi: mieux vaut prévenir que guérir.

Dimanche, je m'apprêtais donc à tomber de haut. En gros, The Arcade Fire avait d'autant plus de raisons de décevoir que les attentes étaient énormes: ils ont sorti un premier disque magnifique, pop et baroque, qui ne ressemble à rien de connu, jusqu'à la pochette hyper-classe; ils viennent de Montreal, ont une attitude aussi, loin des âneries de la dernière sensation angloïde post-punk du moment; bizarrement, ils ont tous les atours du buzz, mais arrivent jusqu'ici à éviter l'emballement (à vrai dire, il faudrait pour cela un tube - ils en ont, plein même, mais aucun capable de rentrer dans le format radio). Même les échos de leurs prestations sur scène, voir certaines vidéos trouvées sur le Net, étaient emballantes.

Et alors? et alors, le miracle a eu lieu. Dès le départ, le groupe attaque comme des fous: sur scène, tout le monde se déchaîne, sur le côté, ils sont notamment deux, l'un coiffé d'un casque de moto, armés de baguettes à taper sur tout ce qui bouge. C'est trop beau pour être vrai: alors on résiste. Pas longtemps: l'urgence commandée par un titre comme "Tunnels" fait tomber les dernières précautions. "I hear you sing a golden hymn, the song I’ve been trying to say".
L'image qui reste, c'est celle du groupe aligné sur le devant de la scène, laissant le batteur seul derrière pour pousser la machine: ils sont alors sept à gueuler, qu'ils aient un micro ou pas, à chanter comme si leur vie en dépendait. Le cliché est éculé? C'est pourtant ce qui se passe à ce moment là, réellement, et c'est inouï. Alors, à ce moment-là, oui, tout est possible.
(y compris de voir le groupe terminer son concert en déambulant dans le public, sortant même de la salle, laissant le public sur place, aussi interloqué que subjugué. Quelques semaines plus tôt, ils avaient fait le même coup à Paris. Là aussi, personne dans le public n'avait osé suivre le groupe.)

(promis, plus question de parler d'Arcade Fire avant 2015... Mais si la musique est aussi importante, en général, et dans ce blog en particulier, c'est d'abord à cause de groupes pareils, qui racontent le (votre) monde autant qu'ils le redessinent, ou en tout cas c'est l'impression qu'ils laissent)

lundi, mai 16, 2005

arcadefire

reviens du concert d'arcade fire. cirque royal, bruxelles.
grosse claque.
(je dois vraiment en dire plus? d'accord, mais plus tard)

jeudi, mai 12, 2005

rudie

L'autre jour, en prenant leur bain, les gamins qui chantent "Rudie Can't Fail". Oui, oui, des Clash!!
Mes gamins à moi, 5 et 3 ans, qui barbottent en reprenant les Clash! Franchement? Je suis trop fier.

mardi, mai 10, 2005

kot à facilités

En kot à Leuven, une de mes colocataires faisait partie du cercle des étudiants nationalistes... Une Brugeoise, pas foncièrement méchante (mais ils ne le sont jamais, au départ). Un jour, après une visite de cé, elle était même venue frapper à ma porte. "Tu sais, ce n'est pas parce que je milite, que je suis raciste..." La pauvre. Elle logeait dans une maison qui abritait: une autre fille, mais elle passablement délurée, au 3e; Damir, Flamand d'origine yougoslave, au 2e; un francophone (moi); et, à peine plus heureux pour elle, un... Anversois. Pas facile tous les jours d'être facho.

dimanche, mai 08, 2005

bollywood porn stars

il se passe plein de choses dans ma vie (professionnelle, familiale, sexuelle...). et c'est bien pour cela que le blog n'a pas la fréquence qu'il devrait.
et comme ce soir, commençaient les nuits botanique, cela ne risque pas de s'arranger.

ps: ai été voir ceci.

lundi, mai 02, 2005

danieldark

L'an dernier est sorti "Crèvecoeur", sublime album de Daniel Darc, que j'écoute encore 12 mois plus tard. Entre-temps, il y a aussi eu un concert bouleversant au Bota.
Samedi, il était invité dans le loft d'"En aparté" , sur Canal +. Il a toujours son blouson en cuir, qui couine dans le micro-cravate. L'air un peu gauche, timide, hypertouchant dans ses faiblesses. Il a volontiers un cheveu sur la langue, une dent en moins, les cheveux qui deviennent plus épars devant. Tout cassé par la vie, le Daniel Darc.
Voûté, il parle d'une voix douce, avant d'avouer que sans le rock, il aurait fini braqueur de banque ou poseur de bombe. "J'aurais pris le maquis".

dimanche, mai 01, 2005

summertime

la journée qui s'étire, les gamins qui se roulent dans l'herbe séchée. douceur, douceur estivale.
semi-clarté, demi-pénombre, fenêtre ouverte dans les tunnels.



(et moi de reconduire ma jolie-maman, avec dans le poste, une émission sur les sex-toys)