celophane

C’est l’histoire d’un pâtissier, trotskiste, dans les années 50...

jeudi, avril 28, 2005

oh ma série

La femme de ma vie consomme un maximum de séries. A ce niveau-là, c'est même peu banal. C'est ce qui l'excuse d'ailleurs en partie: elle ne fait pas les choses à moitié (la femme de ma vie analyse systématiquement tous les programmes, achète des revues us chez waterstone...)
Surtout, la plupart des séries sont, je dois bien le concéder, excellentes. Certaines terminent même en couv' des inrocks. (et quand la première saison de la dernière série tendance débarque sur les chaînes francophones, la femme de ma vie en est généralement à la troisième sur une chaîne néerlandophone)



ps: c'est une impression ou le nouveau white stripes est une sombre merde?

mardi, avril 26, 2005

herbaliseur

Interview des deux gars de the herbaliser aujourd'hui. Avec un nom pareil, pas de suprise. A peine passé la porte, odeur de sssshit énorme, big stick, et petits sachets en attente. Ah yeah.



ps: - mention spéciale pour ollie teeba, alias Hardy, dont les yeux partaient un peu dans tous les sens. loin le garçon. n'empêche: il m'a reconnu - c'était en effet déjà notre troisième rencontre. "la dernière fois, tu n'avais pas de barbe, hein?" de fait.
- cela dit, dans le genre, leur cd, "take london", est franchement balèze.

lundi, avril 25, 2005

sketch

Ce week-end, j'ai été courir. 5km. en forêt. pas facile. surtout les 4 derniers...

ps: je suis affligé de me plier à ce nouveau cliché du trentenaire. promis je ne recommencerai pas. ou alors en secret.

jeudi, avril 21, 2005

Dr Brrr


La Dr Brrr a quitté l'hôpital à l'automne dernier, après de nombreuses années de service.
Les patients le sont de moins en moins, et ces derniers temps, les tensions étaient de plus en plus présentes, même en gynécologie. Un jour, le mari d'une de ses patientes a gueulé un peu trop fort, s'est excité plus que d'habitude. La goutte de trop. La Dr Brrr s'est repliée sur son cabinet, à domicile.

On s'y est rendu pour la première fois l'autre jour. On a dû se lever à l'aube pour être là à 8h. A cette heure-là - comme la plupart du temps à mon avis -, le quartier est calme, la rue déserte, les cerisiers du Japon en fleurs. Comme l'impression que tout le monde dort encore, quand quelques mètres plus loin le boulevard est engorgé.

Le bureau de la Dr Brrr est assez grand, clair avec un joli paravent en bois et des livres un peu partout. Elle consulte le dossier, pose un tas de questions, essaie de voir clair dans le déroulé des derniers événements. Il ne faut y voir absolument aucune pose psychologisante: elle est vraiment concernée, et prendra le temps d'examiner, expliquer (même si, entretemps, trois autres patientes ont déjà sonné). Pendant que C. se rhabille, elle regarde plus attentivement l'échographie, m'explique ce qu'elle y voit (et cela me touche parce que, tout de même, je me sens parfois un peu couillon, moi le mec entre ces deux femmes).
Et puis, quand elle parle à C., elle la tutoie et ça me paraît la chose la plus naturelle au monde.

jeudi, avril 14, 2005

pensée-éclair

je reviens du city-delhaize. au rayon-pâtisserie, une nouveauté: un éclair à la banane (en clair, et à vue d'oeil, fourré à la crème fraîche et nappé d'un glaçage à la banane).

franchement, sur ce coup-là, c'est déconner.

ps: on ne transigera pas: les meilleurs éclairs au chocolat étaient ceux de chez vranckx. avant de fermer ses portes il y a quelques années, la maison a changé plusieurs fois d'adresses, mais la qualité de ses éclairs est restée la même (je me rappelle revenir des cours et faire un détour pour goûter cette crème au goût unique ou qu'en tout cas je n'ai jamais vraiment retrouvé ailleurs - je me suis toujours demandé s'il ne mettait pas un peu d'alcool dedans...)

mercredi, avril 13, 2005

buzz

le concert d'arcade fire programmé le 13/05 à l'orangerie est complet.
le concert d'arcade fire a donc été déplacé deux jours plus tard, au cirque royal.
celui prévu le 14 à tourcoing est carrément annulé. histoire de donner de l'air à un planning promo décidément trop étroit.

sais pas trop quoi en penser. toujours ce sentiment ambivalent: se réjouir de voir grandir l'intérêt pour un groupe et une musique que l'on trouve excellents ou déplorer de voir ce qu'on a chéri entre initiés s'offrir au plus grand nombre?

mardi, avril 12, 2005

stoned

les stones, c'est une évidence. bien plus qu'un groupe de musique. cela paraît tellement énorme que finalement on n'en connaît pas grand-chose. pour ma part en tout cas. en fait, d'albums, je n'en ai même qu'un seul ("sticky fingers", réédité il y a quelques années en une version cd qui allait jusqu'à reprendre la braguette wharolienne). se taper une biographie sur le sujet n'était donc pas de trop. celle de françois bon est épatante.

j'arrive à mi-parcours (soit 500 pages déjà avalées). premier bilan et somme de choses qui ont pu épater un béotien comme moi:
- au départ, les stones n'étaient pas 5, mais bien six. le sixième, ian stewart (en haut, à droite sur la photo), jouait du piano avant que le manager andrew log oldham ne le vire pour délit de gueule trop banale. pas assez mauvais garçon, trop employé de bureau.
- le plus étonnant est que ian stewart, surnommé stu, a continué à accompagner le groupe jusqu'à sa mort le 12 décembre 1985, en tant que roadie, ou pianiste d'appoint. (avec cette question: à quoi ressemble une vie dans l'ombre d'un groupe aussi crucial que les stones?)
- le second single des stones, "i wanna be your man", a été écrit en quelques heures par lennon et mc cartney.
- c'est bien andrew loog oldham qui a refilé à un journaliste le titre-slogan: "laisseriez-vous votre fille épouser un rolling stones?" déjà le marketing infiltrait l'info...
- le leader à la base, c'est brian jones. fondateur du groupe, il demande toujours une enveloppe spéciale lors des concerts, à l'insu de ses camarades.
-...

lundi, avril 11, 2005

gynécon

"donc vous venez pour une échographie? et tout va bien?"
"ben non, justement non" (trouduc)
(sur ce coup-là, je l'ai pensé très fort)


en ayant "testé" sur deux semaines une belle brochette de gynécos, des deux sexes, la question est une nouvelle fois revenue sur la table: l'homme peut-il réellement comprendre la femme? (marrant: on ne pose jamais la question inverse).
question psycho à deux balles d'accord. merde, c'est pas parce qu'on ne saigne pas tous les mois entre les jambes qu'on ne peut pas approcher au plus près l'esprit féminin.
cela dit, il y a les faits: c'est le gynémec qui a largement foiré son coup. et à (in)compétences égales, force est de constater que les plus délicats restaient les gynéfilles.



ps: avec un peu de bol, bientôt, la fin d'une phase troublée. dans la grisaille, tout de même, un we brillant derrière soi: gentil arrosage et joli cadeau dès le vendredi, pétillant mariage le samedi, et chaleureux déménagement le dimanche.
bonus track: ce mot de l'exquise miss g.: "on va errer comme des boat-people polonais"

vendredi, avril 08, 2005

funérailles

je ne vais pas en rajouter une couche. plein de monde l'a dit et écrit avant moi: le premier album de the arcade fire est une merveille. la plus belle chose à écouter qui soit arrivée ces derniers mois.
je ne vais donc pas m'étaler. mais,...
parce que, même après tout ce temps ce disque continue à m'obséder,
qu'il est intitulé "funeral",
et qu'aujourd'hui, cela tombe bien,
je me permettrai juste une petite liste de deux, trois détails qui me rendent cet album bouleversant

- les voix si calmes qui doublent les angoisses de win butler sur le deuxième couplet de "Neighborhood #1"
- régine chassagne qui appuie le refrain à la fin de "Neighborhood #2"
- la façon dont "une année sans lumière" rebondit à la fin, sans prévenir. magique
- le xylophone et le "we found the light" hurlé en choeur sur "neighborhood #3"
- la chute presque disco de "crown of love"
- la simplicité du texte de "in the backseat". en plein dans le mille.
- le mec que l'on entend sur cet enregistrement live s'écrier au milieu d'un morceau "holy shit!"



ps: en concert le 13/05 aux nuits du bota. paraît-il qu'il reste quelques places...

mardi, avril 05, 2005

démarrage

c'est un petit chef-d'oeuvre.

c'était dimanche dernier.

un groupe de six. zabel en fait partie. à l'arrivée, c'est lui qui a le plus de chances de gagner au sprint. à moins que boonen, également de la partie?
pas certain. d'ailleurs boonen a déjà essayé de partir seul à plusieurs reprises.
cette fois-ci, c'est van petegem qui se lance, prends quelques mètres. boonen fait l'effort pour le rejoindre. les autres suivent trois, quatre mètres derrière. boonen revient sur van petegem. la caméra depuis l'hélicoptère le montre très clairement: le regroupement va s'opérer. sauf qu'à ce moment-là, boonen relance le bazar, passe van petegem. le temps que les autres comprennent ce qui se passe, le gars a pris la tangente. timing parfait, démarrage imparable. bye, bye, ils ne le reverront qu'à l'arrivée. un bijou.



(- oui, ce billet parle bien de cyclisme. j'assume.
- tom boonen a une belle gueule, est jeune (24 ans), smart, paraît même qu'il sait s'exprimer, voire envoyer des mails et des sms. franchement ça ne serait que justice que de voir ce sport trouver enfin un david beckham. après avoir été tellement traîné dans la boue, il peut bien en profiter aussi. merde)

dimanche, avril 03, 2005

le désert des tartares

voilà c'est arrivé.
depuis mon entrée à la rédaction, on en parlait: la mort du pape. déjà à ce moment-là, la nécrologie était prête. c'est qu'il y a des morts qu'on ne peut pas rater...
au fil du temps, on a dû actualiser, réécrire. remodeler aussi les pages, à chaque fois que l'on changeait de système informatique, par exemple. et au plus l'échéance était retardée, au plus le mythe journalistique prenait corps. cela en devenait une sorte de running gag.

depuis vendredi, le barrage a pu sauter.
sans moi. en congé pour quelques jours. bien joué? pas mal vu en effet. mais en même temps, je passe à côté de moments assez excitants. quand les chose s'emballent, s'accélèrent... cela peut être très grisant.
mon estimé camarade thierry n'en sera pas non plus. samedi, il partait pour une semaine en vacances. et d'expliquer: "c'est un peu comme dans "le désert des tartares" de buzzati: un soldat attend l'ennemi dans un fort au milieu du désert. quand celui-ci arrive enfin, il est démobilisé."



"Une colère terrible s'empara de Drogo. Lui qui avait renoncé aux plus belles choses del'existence pour attendre les ennemis, lui qui, depuis plus de trente ans, s'était nourri de cette unique espérance, allait-on le chasser juste maintenant, au moment où la guerre arrivait?"

Dino Buzzati, "Le désert des Tartares", ed. Pocket, p. 251